— 91 —
d'avoir piti6 d'elle et de sa famille, de coop6rer qn'elle
pnt se retirer avec son enfant et son ёроих, dans l'es-
p6rance qu'elle пе manquerait pas de trouver quelque
coin dans le monde, ой elle pourrait etre l'abri des
insultes et cruaut6s de l'usnrpateur, discours qui atten-
drit се h6ros et l'engagea dire son altesse: qu'il
seavait bien ип autre тоуеп plus avantageux pour la
tirer de cette fAcheuse situation, et que pour cet efet
il fallait arr@ter le rbgent. А quoi elle r6pondit: „Сот-
ment cela se peut-il, le clerg6, les ministres, la дбпб-
ralit6 et tout le monde еп g6n6ral lni ayant pret6 le
serment de fd6lit6?g Mais il r6pliqua que cela serait
son afaire, pourvu que son altesse l'authoriser
et garder religieusement le secret, et п'еп rien соп-
бег qui que се f0t qu'au grand-mar6chal comte de
Loewenwolde; се qu'elle approuva. Cependant il пе fut
pas de la confldence, son altesse n'ayant pas еи ос-
casion de lui parler се jour-lb. Еп quittant le feldma-
r6chal, elle lui conseilla de se d6p6cher, ayant
point de tems perdre, et, pour pr6venir tout soupgon,
elle persuada ип moment aprbs son броих de faire la
visite аи duc, се qu'il fit et retourna avec lui dans ип
тёте carrosse. Le duc de Courlande entretint alors la
princesse beaucoup plus obligeamment quT l'ordinaire;
Tais elle trembla durant toute cette visite, сотте ипе
feuille de tremble. De lb les ducs se rendirent аи та-
пЬде. La veille, le feldmar6chal et le c-te de Loewen-
wolde furent quelques heures chez le r6gent, qui 6tait
couch6 tout de son long sur ип lit de, repos, et le feld-
mar6chal ayant parl6 de ses actions, le grand-mar6-
chal l'interrompit tout d'un е,оир роит lui demander
s'il n'avait point essay6 ои fait d'attaque nocturne, се
qui pensa le d6concerter. Cependant, s'6tant remis, Ц