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8.

St.-P6tersbourg, се 12 novembre 1740.

Le duc de Brunsvic, quoiqu'il plie, est toujours mal

avec le duc de Courlande.

Le duc de Brunsvic s'est d6mis, се qu'on vient

de те dire, de tontes ses charges, dans la persuasion

que сотте рёте de l'Empereur il пе saurait etre sous

le commandement de сеих qui sont аи service de son

fls; ainsi се digne prince se bornera l'agr6able

employ de procr6er des empereurs роит la Russie.

9.

St.-P6tersbourg, le 21 novembre 1740.

Aprbs que le duc de Courlande s'est cru bien afermi

dans son posse, il а соттепоб traiter tout le топ-

de, et тёте la mbre et le pbre de l'Empereur, avec

ипе arrogance, fert6• et manibre m6prisante, qui pas-

sent l'imagination, et ses ex6crables desseins sont

all6s jusqu'h vouloir renvoyer la princesse et son броих

еп Allemagne et se rendre maitre de la personne de

l'Empereur pour еп disposer selon ses vues et se met-

tre еп suite lui-m@me, quand il le jugerait propos,

sur le tr0ne. Сотте, outre cela, il 6ta.it brouil16 avec

le feld-mar6chal pour n'avoir point voulu lui donner

ипе place dans le Cabinet, ayant aussi pris еп таи-

vaise part ses repr6sentations sur се que le r6gent fai-

sait toujours baisser les drapeaux quand il passait de-

vant les gardes (honneurs que le g6n6ral-feldmar6chal

пе croyoit appartenir qu'au Souverain), son excellence

s'est entendue secrbtement avec la тёте de l'Empereur;

саг le duc de Brunsvic п•еп а rien su qu'au moment