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Francfort, lc 7 (18) d6cembre 1783.

Је vous rends grace, топ ami, pour l'envoye que

vous m'avez fait, du catalogue Де La Fermibre et de

l'6tat militaire etc. Је trouve le premier assez incom-

plet .pour ип catalogue de livres diplomatiqups; mais

је le conserverai сотте quelque chose d'utile et de

pr6cieux aussi, puisque c'est le travail d'un homme

que је ch6ris.

Vous trouverez que је vous parle tard de la lettre

que vous m'avez 6crite le 11 (22) du mois pass6; mais

ј'еп suis log6 lh grace аих 6vbnements et аих

xions de eroire qu'il п'у а pas d'autre philosophie que

celle du prince Galitzine de Vienne et que si elle пе

rend pas extr6mement heureux, elle nous met l'abri

de bien des peines.

Cette philosophie, vous le savez, est de jouer l'in-

dif6rence айп de s'y accoutumer реи реи et d'amor-

tir nos afections si оп пе peut les 6teindre. Моп frbre

cadet que j'aime tant пе contribue рав mal рат ses

d6marches, qui tiennent toujours des principes vrais

et des conclusions fausses те montrer la n6cessit6

de се syst6me. Је voudrais pouvoir commencer par

те d6barrasser de lui, de mes autres objets d'afeetion

ensuite, vous le dernier, parce que vous пе m'avez

jamais donn6 de peines bien vives et que votre amiti6

а 6t6 trbs-souvent la source d'une volupt6 рите et l'occa-

sion d'un bonheur r6el; mais loin de vous, destin6 реф

6tre пе nous plus rencontrer, cette amiti6 тёте

que је ch6ris encore пе saurait plus 6tre qu'un sen-

timent p6nible, et mieux vaudrait пе l'avoir раз.