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17.
Francfort, le 24 octobre (4 novembre) 1784.
J'ai reeu avec douleur la lettre que vous m'avez
6crite le 17 (6) octobre. Comment voulez-vous que се
soit autrement? Моп amiti6 роит vous est trop vive
pour que је puisse vous savoir ассаЫ6 et rester tran-
quille, pour que је puisse lire de sang-froid ипе lettre
que vous avez. 6crite аи d6sespoir.
Је пе vous parle pas de la d6funte: elle m6cite vos
regrets; mais је veux fxer votre attention sur les vi-
Vous sentez vous-m6me que vos enfants ont
d'aubant plus besoin de vous que leur mbre les а lais-
s6s dans ип аде si tendre. Conservez-vous donc роит
l'amour d'eux et de vos amis et 6cartez de vous tout
се qui peut vous retenir dans И douleur. Assistez
vous-m6me le tems, seul consolateur, et marchez аи
devant des forces et de la tranquillit6 qu'il doit vous
rendre ип jour. Songez que si vous vous faites'le moindre
Ы, vous еп faites ип double vos enfants que vous
devez ch6rir d'autant plus aujourd'hui que c'est tout
vous reste de leur d6funte mbre. Mais toutes
ces r6flexions qui vous sont probablement inutiles т'
attristent d'une manibre cruelle. Је vais les suspendre.
Adieu. Је vous devais ип compliment роит la croix de
S-t Wladimir; mais quel tems роит vous еп faire ип,
et quel collbgue que Sacken3