18.
Francfort, le 27 novembre (8 d6cembre) 1784.
J'ai, топ ami, plus de plaisir que vous пе pensez
recevoir vos tristes lettres; је m'assure аи moins раг
elles de votre sant6 et је cherche у dem6ler suc-
cessivement ипе пиапсе plus afaiblie sans еп rencon-
trer ипе encore qui пе soit dans le sombre. Mais
tout cela il п'у а que le tems, et је crains fort, vu la
connaissance que j'ai de votre caractbre, que le tems
п'у •perde, son latin. Је vous еп сопјисе аи пот de
vos enfants et је vous le demande роит еих, сотте
pour moi, de пе point repousser ses b6n66ces, de
l'assister тёте et d'aller аи devant de votre gu6rison.
Vous те flattez du plaisir de vous revoir, је serai
trop heurenx lors0e cela m'arrivera: mais si је vous
revois encore dans la profonde douleur ой vous etes
maintenant. је crains bien que les moments que nous
passerons ensemble пе soyent marqu6s plus аи coin de
la tristesse qu't\ celui de la јоуе; аи reste,. il est doux
de partager malheur de son ami, et vous те verrez
votre 6gard constant cette rbgle.
Dites moi, је vous prie, si vous avez souvent des
nouvelles de La Fermibre. Si топ frbre cadet et ип
flls unique d'une des grandes maisons de l'Europe пе
m'bcrivaient pas, је n'aurais pas plus (le nouvelles de
та patrie que. de l'Am6rique; (•ar је пе range pas аи
nombre de mes correspondances celle que j'ai роит
afaires; cette branche тёте pourrait fort bien devenir
plus vive, si la guerre de l'empereur avec la Hollande
s'btendait ип реи. Је suis bien loin de le d6sirer et