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Francfort, le 7 (18) octobre 1788.

Је sui5 dans les plas vives inqui6tudes sur la sant6

de madame; il s'est pass6 15 jours et plus depuis notre

s6paration, et је n'ai point de vos nouvelles. А quoi

cela tient-ilt jtes-vous d6jb VeniseT Madame est,-elle

accouch6e? Voiei, топ ami, des questions que је те

fais tous les jours; mais h6las! L'homme qui peut у

r6pondre est loin de moi, et је le sens d'autant plus

qu'il est continuellement dans топ coeur. Notre entre-

vue а laiss6 еп moi ип souvenir profond dont је пе

connais рад la place, car, еп v6rit6, је пе sais s'il faut

le ranger аи nombre des sensations p6nibles ои agr6-

ables. Qu'est se que la jonissance d'un instant аи

prix d'une absence dont les limites sont dans l'incer-

titude!

Mandez-moi аи plus vite que madame est accouch6e,

qu'elle l'est heureusement, que pbre, тёте, enfants,

tous se portent bien; j'ai besoin de savoir tout cela

роит топ repos, puisqu'il tient аи v0tre.

Р. S. Је vous prie de m'envoyer аи plus t6t la со-

pie de la note de lecture diplomatique que notre ami •

Ьа Fermibre vous а donn6.