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Hayes, се 20 d'aott 1764.

Monsieur

Si j'ai remis jusqu'ici r6pondre la lettre dont

vous m'avez honor6, il у а quelque tems, се п'а 6t6

certainement pas faute d'avoir 6t6 vivement touch6 de

tout се qu'il у а d'infniment natteur роит moi dans

les sentimens de bont6 et d'amiti6 que vous те рет-

mettez d'esp6rer de votre pa,rt. Aprbs avoir premibre-

ment attendu que quelque ami, passant la Науе,

pat vous remettre ипе lettre еп mains propres, j'ai

ensuite appris, monsieur, votre voyage, dont је пе vous

ai su de retour que depuis реи рат m-r Michel, се mi-

nistre intbgre et habile que nous allons perdre aussi

et qui а bien voulu se charger de vous rendre celle-ci.

Et par ой c,ommencerai-je cette heure, monsieur le

comte, еп vous 6panchant le coeur dans ипе pareille

position du monde? Се пе sera certainement pas par

(16plorer inut,ilement ип aveuglement de се cOt6-ci, qui

est totalement inconcevable; mais bien par vous ofrir,

a.vec chaleur, mille f61icitations sur le grand r0le que

soutient la Russie, avec autant de dignit6 que de sa-

gesse, resserrer d'un c0t6 l'union intime et confdente

avec sa majest6 prussienne et. de 4'autre, voir тет-

plir le tr0ne de Pologne d'un roi qui soit dans l'in-

dbpendance de Versailles et de Vienne. Voili des vues

dignes d'un si puissant empire. et qui font envisager

la conr de P6tersbourg, avec celle de Berlin, сотте

l'asyle de l'Europe contre l'ambition ligu6e de Воит-

Архивт. Князя Вяропцова XXLX.

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