elle а parfaitement bien fait les honneurs de ba.l le
soir. La compagnie partit ипе heure. Elle а soup6
dans sa chambre (car elle пе s'est pas mise table
avec les autres роит pouvoir mieux faire les honneurs)
et avant que de se coucher, elle lui а 6crit ипе lettre
la plus afectionn6e, mais [а plus ferme, refusant sa
pribre, et lui l'a envoy6e le matin. Се јеипе prince,
fAch6, court chez madame de Lieven et lui dit que sa
mbre vent le ruiner et que par sa conduite elle rompt
toute relation de fls et mbre entre еих. Il ordonne
que т-те de Lieven rend compte sa mbre de се
qu'il а dit. М-те L., bonnement et pas dans son genre
ordinaire, rend tout cela la тёте. Lh-dessus ordre
qu'il пе paraisse plus devant elle. Аи bout de trois
jours il vient sur les депоих, demandant pardon; mais
il а ni6 qu'il avait jamais tenu de tels propos т-те
de Ь. La mbre, qui l'aime infniment, а bien voulu ас-
cepter sa soumission, attribuant сев propos indiscrets
т-те de L., et la perte de sa t6te dans le moment.
Le frbre п'а pris аисип part de tout cela, 6tant bien
aise de le remettre sur la mbre. La lettre de l'Imp6-
ratrice 6tait faite d'une manibre lui faire le plus
grand honneur. П fallait s'y attendre ипе 6loquence
de coeur et -puret6 de principe; mais elle у avait mis
ип enchafnement de raisonn€ments qu'on пе serait ја-
mais attendu de la plume d'une femme. L'afaire est
assoupie pour le moment; mais il est probable qu'il
reviendra la charge. Је suis persuad6 que la тёте
restera ferme. Elle est trop princesse allemande et
trop реи polonaise pour у c6der, car vous savez le
projet qu'il а еп t6te.
J'ai reeu ипе lettre de топ bon ami, m-r koch6-
lew, ces jours-ci, ой il те marque qu'il part incessam-