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Bessarabie, et nomm6ment celles d'Ismaib, des ordres
s6vbres de prot6ger les fond6s de pouvoir que Stein-
hold у enverra роит rechercher et r6clamer les fuyards.
J'ai lu le papier oflciel que vous lui avez adress6 et
еп cons6quence је lui ai ordonn6 d'envoyer ип second
повгВренный Ismail avec tous les documents n6ces•
saires. Mais quel r6sultat voulez-vous, cher comte,
qu'un поуВренный obtienne, si la police locale пе lui
pr6te point aide et assistance? D'ailleurs, n'est-il pas
de devoir de celle-ci de veiller се que des gens sans
aveu et sans passeport s6journent dans leur arrondis-
sement. Le реи de succ6s qu'a еи le premier envoy
de Steinhold Ismail а еи роит cons6quence d'encou-
rager la d6sertion des paysans. Deux familles ont suivi
l'exemple des premiers, et nous savons qu'un бВглецъ
d'un village de la couronne, 6tabli lsmail, excite
tous les paysans de 1'уЬздъ 6migrer. Bient6t, cher
comte, cela deviendra ипе d6sertion g6n6rale, si vous
п'у coupiez court рат quelque mesure d6cisive. Је соп-
eois que les autorit6s de Bessarabie soyent int6res-
s6es voir leur province se peupler; mais vous пе
gauriez permettre que се soit аи dbpends de vos
autres gouvernements. Veuillez donc, cher comte, don-
пет suite аих ordres d6jh transmis la police d'Ismail,
avec cet esprit d'6quit6 qui vous distingue si 6minem-
ment. Pardon surtout de la longeur de cet 6pitre, mais
vous compendrez facilement que si tous mes paysans
s'en allaient, је verrais bient6t la ruine d'un 6tablisse-
ment que j'ai cr6e grands frais et qui, је pense, fait
honneur la Russie m6ridionale.
Jusqu'h pr6sent nous n'avons pas r6ussi terminer
avec Boulgakof l'afTaire de та belle-soeur. Је пе