234

В. П. БЕЗОБРАЗОВЪ.

«Balzas» de l'Am6rique du Sud et les «Catomarans» de la cOte

de Coromandel nous ofrent des 6chantillons des premiers сот-

mencements de cet art. Le premier n'est qu'une реаи de boeuf

remplie d'air et capable de supporter ип homme; le second, n'est

qu'une poutre munie d'un sibge, qui exige ипе adresse incroyable

et ип travail continuel avec ипе радауе а deux plats (ои pelles)

роит пе pas faire la culbute. Ces deux de navires, tout

primitifs qu'ils paraissent, пе doivent cependant pas etre d6-

daigneusement rejet6s dans la cat6gorie des bacs ои des radeaux

faits pour traverser les leur construction est si bien cal-

cu16e роит tenir par les mers les plus grosses que les navigateurs

les emploient de pr6f6rence роит descendre terre lorsque des

vagues monstrueuses, d6ferlant snr la c0te, rendent impossible

ои trop dangereuse toute tentative de d6barquement avec ип

canot еиторёеп. Les «Baidarques» de nos A160utes et des Esqui-

таих am6ricains ont d6ji ипе plus grande pr6tention l'6l6gance

de formes et ипе fnesse de lignes qui leur donnent ипе vitesse

de marche prodigieuse. Les «Bates» de nos Coloches, 6normes

bateaux de 50 60 pieds de long, contenant 50 hommes,

et creus6s cependant dans le tronc d'un seul arbre nous montrent

се que devait etre le «monoxylos» des Russes, c'est-bdire des

V*ues ои des Normands, d6crits par les historiens grecs.

Moins distingu6s queles «Baidarques»sous lerapport de laforme,

les aProas» des Malais et des indiOnes des Iles Carolines doivent

etre class6esavant des voilesqu 'elles emploient,

tandis que celles-li пе marchentqu'i la rame. Quelques navigateurs

ont d'ailleurs appe16 ипе de ces bAtiments, «Proas vo-

cause de leur inconcevable rapidit6. Les grandes «Proas»

des pirates malais, ainsi que les doubles pirogues de guerre de

quelques iles de la Polyn6sie, rappellent d6ji par leurs dimensions

les qui fguraient dans les guerres puniques. Les jonques

chinoises et japonaises, et plus encore les «Lodvi» de dif6rentes

e$ces, cette heure еп usage chez les Pomoryi de la Мет

Blanche, пе pas essentiellement, selon moi, des navires