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France, ои plut6t la сюит de France, oubliant sa propre dignit6
autant que son int6r6t, garda ип honteux silence, et ses ministres
пе parurent ni аих conf6rences de Reichenbach, ni celle de
Sistove, аисипе n6gociation пе fut ouverte ni Vienne, ni й
P6tersbourg.
Les Tnrcs dans cette grande entreprise durent v6ritablement
leur salut quelques-uns de ces 6vbnement.s ob.wurs qui 6chap-
pent communement аих recherches de l'histoire et qui inHuent
quelquefois d'une manibre trts extraordinaire sur l'isue des afai-
res les plus imrmtantes. Vers l'ann6e 1780 le roi de Prusse,
alors simplement prince royal, vint еп grand appareil P6tm•s-
bourg роит faire ипе visite l'imp6ratrice. C'6tait le motif osten-
sible dtr voyage, le v6ritable but 6tait de d6truire autant qu'il
serait possible l'efet de celui que l'empereur Joseph П venait
de faire dans cette capitale. L'imp6ratrice lui ft ип accueil inso-
lent et. qui contrastait d'une manibre r6voltante аут celui qu'elle
avait fait l'empereur, qui cependant gardait l'incognito. FT6-
d6ric. Guillaume quitta P6tersbourg outr6 (le d6pit contre l'Imp6-
ratrice et. sans doute dans l'esp6rance que t6t ои tard les 6vb-
nements lui ofriraient l'occ,asion d'en t6moigner son ressentiment.
Quelques ann6es apr>s, le trait6 de commerce de la Grande,
Bretagne avec la Russie vint 6xpirer. Се trait,6 (car 1'Angle-
terre п'еп fait pas d'autres) 6tait entibrement еп sa faveur et
lui accordait ипе mult.itude de privil>ges refu.s6s аих autres па-
tions. Il fut question de le renouveller. Les ministres de l'im-
p6ratrice s'y refusbrent, avec l'opiniatritd la plus soutenue et.
М-т Fitzherbert, aprbs avoir еп vain deploy6 toutes les ressour-
ces de son esprit, tout son talent роит la n6gociation, revint.
Londres пе croyant plus pouvoir (16cemment. rester P6tersbourg
aprbs ип pareil 6chec. L'osprit dominateur du rninistbre britan-
nique fut sans doute violemment irritb (10, l'ineffc,acit6 de cette
n6gociation, сат depuis cette 6poque il п'а pa.s laiss6 6chapper
ипе occasion de tbmoigner sa malveillancp envers la Russie.
Telles 6taient еп 1787 les dispositions des c.ours de Londres
et de Berlin envers l'impbratrice, de Russie. L'alliance qu'elles