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Richmond, le 14 (25) Aoat 1792.

C'est m-r le capitaine Eiken, oficier trbs-estimable, qui

vous pr6sentera cette lettre. Il у а prbs de dix ans qu'il est

notre service. 11 fut fort aim6 et estim6 de feu l'amiral

Greigh, qui а toujours voulu l'avoir sur son vaisseau, ой il

est rest6 jusqu'h [а mort de се brave et grand homme de

тет. Aprbs cela Trevenen l'a pris, et il serait sur воп bord,

jusqu'A се que le тёте combat ой Trevenen fut [иб lui c00tat

lui aussi ипе jambe. 11 fut horriblement maltrait6 par поз

esculapes de la notte, саг aprbs l'amputation la plaie se rou-

vrait continuellement. Il fut forc6 d'aller еп Angleterre pour

se faire gu6rir, ой la fn, aprbs plus d'un ап ев aprbs plu-

sieurs op6rations douloureuses, il est gu6ri. Је l'ai beaucoup

vu et је le trouve ип homme d'un excellent jugement et de

la meilleure conduite. П retourne pour servir, et j'ai pri6 та

soeur, qui est li6e avec l'amiral koutouzof, de le lui bien те-

commander. Је vous prie aussi de faire la тёте chose.

Nous n'avons аисипе nouvelle de l'arm6e du duc de Bruns-

wick. Еп France tout va de mal еп pire. Les Jacobins triom-

phent, et les de la nation sont pour еих. La phrase

magique de la constitution francaise: le peuple est souve-

rain, а tourn6 la tete toute la nation. Nous n'avons plus

аисипе nouvene vraie de Paris, car toutes les gazettes et

tous les journaux qui n'6taient pas Jacobins ont discontinu6

d'imprimer. Ainsi nous пе savons que се que les sc616rats

qui dominent veulent bien publier.

Mylord Gowe а еи ordre de quitter Paris, mais monsieur

de Chauvelin reste toujours ici. Nous пе savons раз поп

plus la manibre dont оп а rappe16 1'ambassadeur anglais; mais

се qui est certain, c'est que les agents secrets de monsieur

Pitt resteront Paris et seront toujours еп grande liaison

avec Brissot et Condorcet.

архи» вваи вогоицо», вв. 9•z.