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Londces, 12 (24) Juillet 1801.

Је vous 6cris celle-ei, топ ami, par l'occasion du capitaine

de la fr6gate la Latone, qui avait conduit 1. S-t Helens, m-r

de Nowossiltzow et Michel. Cette fr6gate, peine revenue

de Cronstadt, repartit de nouveau роит conduire le marquis

de Riza chez nous. Vous те demanderez sans doute pourquoi

се Portugais va-t-il еп Russie? Il va сотте ambassadeur pour

r6clamer les secours promis par ип trait6 d'alliance, conclu,

је crois, l'annbe pass6e. Vous те demanderez sans doute

pourquoi cette alliance а 6t6 faite? C'est се que је пе puis ,

vous dire, пе comprenant pas du tout l'objet et ignorant

les stipulations. Је sais seulement que depuis quelque tems

оп а chez поид la rage de faire des alliances, des trait6s de

commerce, et, аи d6faut de grnnds ouvrages, des petites соп-

ventions сотте celle qui fut faite vers le dernier tems du

malheureux Louis XVl, dont l'objet 6tait de r6gler les visi-

tes de c6r6monie entre les ambassadeuis et les ministres du

second ordre de Russie et de France, раг la crainte que

ces btiquettes пе puissent brouiller les cours, tandis qu'entre

les cours de Londres et de Paris il п'у а еи jamais de ра-

reille convention, et quoique ces deux pays se font souvent

la guerre, аисипе п'а 6t6 origin6e pour des btiquettes.

Le trait6 avec le Portugal est tout fait absurde; la dis-

tance de lieux, la disproportion des forces des deux pays et

le реи de rapport qu'il у а entre leurs int6r6ts respectifs,

rendent cette alliance aussi ridicule qu'elle doit vous 6tre

cbarge. Vous pouvez bien croire que је n'6cris rien се

sujet аи c-te Panin, et depuis que vous m'avez averti sur

son caractbre, та correspondance avec lui sera trbs-circon-

specte. Је пе lui 6crirai que des d6p6ches num6rot6es et

ostensibles, et s'il m'6crit des lettres confidentielles, је lui

avec des phrases et mesurant bien les mots de

тев phrases.