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Londres, се 12 novembre 1805.
Les papiers du matin parlent d6jd de la victoire de
l'amiral Strachan. Lord W-m Fitzroy, porteur de cette
nouvelle, а 6t6 du diner de m-r Pitt. C'est lui qui, aprbs
ип gros brouillard, s'est trouv6 avec sa fr6gate еп vue
de l'escadre francaise, avant encore que l'amiral Stra-
chan se soit montr6. Se voyant poursuivi par l'enne-
mi, il flt le signal ordinaire pour le combat et tira
quelques coups de сапоп. Les Frangais s'ima.ginant
alors qu'il 6tait l'avant-coureur d'une autre force, п'еи-
rent rien de plus press6 que de virer de bord. Се n'est
qu'alors que l'amiral anglais qui allait vers Vigo, l'a
rencontr6 et s'est mis la poursuite de l'ennemi. L'af-
faire а 6t6 trbs—chaude. Les vaisseaux frangais ont 6t6
d6mat6s et remorqu6s ensuite par les vaisseaux anglais,
qui eux-m6mes Оп perdu leurs mats principaux. Malgr6
cela le ch-r Strachan, аи lieu de retourner ici pour
r6parer ses vaisseaux, s'est content6 d'envoyer ses pri-
ses еп Angleterre, allant lui-m@me rejoindre l'amiral
Cornwallis devant Brest et n'appelant cette afaire
(aprbs celle qui avait еи lieu devant Cadix) qu'une
shooting-pa,rty! L'amiral francais а 6t6 si gribvement
bless6 qu'il а fallu le laisser bord de son vaisseau.
Les Anglais n'ont еи que 24 de tu6s et ипе centaine
de bress6s.
Le c-te Munster т'а аппопсб hier аи soir qu'il al-
lait partir роит Hanovre, et il т'а charg6 d'en pr6ve-
nir votre excellence, еп cas qu'elle vou10t lui conjer
quelques lettres роит [е c-te Michel, qu'il verra pro-