— 510 —
19.
Londres, le 9 (20) 1798.
А peine avais-je envoy6 la poste la dernibre lettre
que је vous ai 6crite du 5 (16) que j'ai теси la r6ponse
que j'attendais de mademoiselle Sybourg, que је vous
envoye ici еп original. Elle est venue elle-m6me те
confrmer le contenu de sa lettre, par laquelle vous
verrez, топ cher et ancien ami, qu'elle accepte la pro-
position d'aller еп Russie, mais qu'elle пе peut pas
partir avant le mois de mai. Elle m'expliqua verbale-
ment qu'elle пе peut quitter la maison ой elle se trou-
ve avant се terme, et ses raisons font honneur la
dblicatesse de sa manibre de penser; car comb16e d'a-
miti6, de bont6 et de confance de la famille des јеи-
nes demoiselles dont l'6ducation lui 6tait conf6e, elle
manquerait la reconnaissance qu'elle doit et qu'elle
а роит cette famille et l'attachement qu'elle а pour
ses jeunes 6lbves si elle les quittait avant d'6tre rem-
plac6e par ипе autre gouvernante, et сотте dans cette
famille оп est trbs-d6licat sur le choix, il пе faut рад
moins de 7 8 semaines pour еп trouver ипе telle que
cette famille d6sire d'avoir et qui soit capable de соп-
tinuer l'6ducation de personnes bien n6es. Cette expli-
cation 6tant sans r6plique, је lui ai r6pondu que cette
manibre de penser lui fait honneur, ainsi il m'est impos-
sible de пе pas у acquiescer, mais qu'au moins је те
flatte qu'elle пе tardera pas davantage et qu'elle se
tiendra elle-m6me аи terme qu'elle• а fxb роит son
d6part. Elle m'assura que certainement се sera entre
le commencement et la mi-mai qu'elle partira et ira par
mer, puisque par terre il sera impossible d'aller toute