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Londres, le 15 (27) juin 1798.

Cette lettre vous sera remise, топ cher pr6sident,

par m-lle Sybourg, qui а 6t6 retenue ici, bien malgrt;

elle, pendant plus d'un mois, cause que le gouver-

nement, manquant de matelots роит l'6quipement de

l'escadre qui esb a.ll6e chercher le trop heureux Corse

(qui, j'espbre, verra fnir son bonheur sur les vagues

de la M6diterran6e) а 6t6 0blig6 de faire ипе presse дё-

n6rale, qui, enlevant tons les 6quipages des vaisseaux

marchands, lesquels ont 6t6 plus d'un mois avant

que de trouver de nouveaux matelots pour pouvoir

naviguer, les premiers batiments qui partirent de la

Thamise n'avaient pas de cabine arrang6e роит les

passagers; aussi ils п'еп ont pas voulu prendre. Aussi

le vaisseau sur lequel elle part aprbs-demain est le

premier qui а voulu recevoir des passagers. Elle va

avec m-lle Haliday, flle de notre соттип ami le

m6decin.

Је dois vous rendre t6moignage, que m-lle Sybourg

est trbs-regrett6e de la famille ой elle а demeur6 plus

de dix ans. Cette famille est ипе des plus respectables

de се pays. J'ai fait la connaissance du pbre des de-

moiselles que m-lle Sybourg а 6lev6es. C'est ип homme

d'une fortune consid6rable, d'une trbs-ancienne famille,

ayant beaucoup d'influence dans la province, membre

du Parlement, ami de mylord Spencer et de m-r Pitt,

et се qui est mieux que tout ceci, homme de beau-

соир de jugement. vertueux, et dans les meilleurs

principes dans tout се qui concerne le maintien de la

constitution de се pays contre l'epid6mie des innova-

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