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St.-P6tersbourg, 9 a00t 1812.

Avant-hier le prince koutouzow а 6t6 поттб дбпб-

ralissime (sans avoir le titre de mar6chal) des trois

arm6es que nous avons еп Pologne, et le g6n6ral Ве-

nigsen commandant еп chef de la 1-re arm6e, la

place de Barclay-de-Tolly, qui а la permission d'y

rester, ои dS• s'en retourner, suivant qu'il jugera

propos. Il у а bien longtems que le public d6si-

rait се changement, et la joie est complbte de le voir

enfn op6r6. Nos esp6rances, monsieur le comte, se

sont ranim6es еп voyant ип seul la t6te de nos ar-

m6es, seul et unique тоуеп de pouvoir lutter contre

ип ennemi, qui пе pourrait jamais triompher que par

cette division de nos forces qu'on а faite, еп parta-

geant nos arm6es sous les ordres des trois chefs бдаих.

D'ailleurs, nous avons ип commandant qui а vu et

дадпб des batailles. Се n'6tait pas le moment d'essayer

ип g6n6ral et ses capacit6s, lorsqu'il s'agit de l'exis-

tence de notre Empire; le sort de ses arm6es пе peut

6tre confi6 Barclay, qui peut 6tre bon ministre de la

guerre et ип excellent offcier sous ordre, mais qui

п'а pas la сопбапсе de l'arm6e qu'il commande, et

dont le caractbre п'а rien de conciliant роит s'attacher

les g6n6raux et soldats, dont la patience commeneait

se lasser. Dieu sait comment, mais nos afaires n'al-

laient pas bien, quoique nous n'ayons pas encore 6prouv6

de grands revers; et il faut reconnaftre que la Provi-

dence nous а prot6g6s jusqu'ici, peut-etre роит triom-

pher finalement du tyran du monde. Le prince Кои-