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54.

St.-P6tersbourg, le 28 1812.

Avant-hiefje n'ai pas manqu6, dans le cours de топ

audienee auprbs de S. М. l'Imp6ratrice, de lui lire le

passage la lettre de votre excellekce, qui exprime

sa reconnaissance роит le souvenir de S. М. Elle l'a

6cout6 avec Беаисоир de sensibilitb et т'а arr6t6 ces

mots: „c'est vraiment ип excbs de bont6 de sa ран

que de s'6tre ressouvenu de moi“, еп те disant: „c•est

parfaitement naturel de se rappeler d'une personne

qu'on пе peut. пе pas estimer ипе fois qu'on l'a vue

et que је d6sirerais revoir encore“. Се sont les propres

expressions de S. М.; j'ose тёте assurer que се sont

ses sentiments: car elle пе dit jamais quelque chose

de trop, mais се qu'elle sent dans son coeur.

Mylord Cathcart т'а reyu avec infmiment de bont6

et de politesse; је пе puis pas vous exprimer, monsieur

le comte, combien је vous suis reconnaissant pour cette

connaissance, qui те flatte autant qu'elle m'honore.

J'avais cru aller аи devant de lui, ayant appris du

chev-r Wilson, qu'il voulait те rendre les lettres еп

mains propres, et је те suis rendu chez lui hier; j'ai

trouv6 cependant qu'il avait еи la complaisance de

passer chez moi еп ville la veille, mais п'а point lais-

s6 les lettres, et j'6tais enchant6 de les recevoir per-

sonnellement.

П т'а promis de se charger de mes lettres pour

votre excellence, toutes les fois qu'il у аита des осса-

sions. Hier il а еи ses audiences. Је suis sar qu'il

r6ussira ici parfaitement, car il а tout се qu'il faut

pour cela, commencer par la r6putation et la соп-