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St.-P6tersbourg, le 81 aoat 1812.
Се soir j'ai еи la plus heureuse surprise de voir
entrer chez moi le feldjaeger B6r6sovsky, attach6 аи
prince Bagration et arrivant de l'arm6e, qui т'а remis
les deux lettres ci-incluses de m-r le comte Michel.
J'ai 6t6 enchant6 de revoir cette ancienne connaissan-
се de m-r le c-te Michel et de moi, pour lui demander
les d6tails, tant sur се qui s'est pass6 l'arm6e, que
sur la sant6 de votre fls, monsieur le comte, que је
puis sans аисип souppon de Hatterie appeler h6ros.
Votre excellence verra, dans ипе des lettres du comte
Michel lui-meme, la preuve de се que j'ai еи l'hon-
neur de lui marquer hier, que sa blessure, quoique
assez grave, n'est pas du tout dangereuse. Le courrier
т'а jur6 рат tout се qu'il у а de plus sacr6 que c'est
l'exacte v6rit6, l'ayant vu Mojaysk le 27 аи matin
avant que de )artir, et qu'il avait pass6 ипе trbs-bonne
nuit. Il partit роит Moscou аи moment ой le courrier
quittait le prince Bagration роит venir ici. Је suis
bien aise qu'il eut pris cette r6solution; car il sera
bien soign6 et log6 Moscou, pour se remettre de sa
glorieuse blessure. La modestie du comte М. est re-
marquable тёте dans се qu'il dit de cette afaire, que
sa division 6tait la premibre soutenir l'attaque; mais
le fait est qu'il а 6t6 le premier et le dernier dans
cette Bataille jamais m6morable; car la bataille de
Eylau пе ressemble qu'en miniature celle-ci. 0'est le