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sait des horreurs de Buonaparte) еп soutenant qu'on

dit et 6crit trop librement et sans аисип m6nagement

contre ип souverain avec qui il faudra cependant 6nir

ип jour par s'arranger. Enfm, оп 6crirait des volumes

sans pouvoir placer tous les traits de се mis6rable, si

cela valait la peine.—J'ai vu qnelqu'un qui а lu les qua-

tre protocoles de conseils de guerre franeais, qui ont

еи lieu Witepsk, Smolensk et deux Moscou. Dans

les deux premiers il s'agissait seulement s'il fallait

poursuivre notre arm6e, ои еп s'arr6tant et prenant

position sur la Dvina et le Dniepre 6nir la сат-

радпе. Tous les mar6chaux 6taient de cet avis, ехсер-

t6 Buonaparte, Murat et Berthier; graces Dieu ils ont

manqu6 par lti de поиз soufler la Pologne et de nous

dicter la loi. А Moscou, dans le premier conseil, trois

jours aprbs l'entr6e des Frangais dans cette capitale,

оп discuta s'il fallait sortir de la ville et prendre posi-

tion vis-h-vis de notre arm6e avec toutes les forces

ennemies; tout le monde 6tait d'accord роит sortir,

except6 Buonaparte qui 6tait sor de la paix, et son

opinion est motiv6e, dit-on, sur la connaissance de nos

ministres, dont il fait ип tableau 6tonnant et parfaite-

ment juste: il disait qu'il fallait s'6tablir et r6gner

Moscou, роит nous d6cider le plust0t l'ouverture d'une

n6gociation. Il serait bien curieux de voir се qu'il dit

de R. La premibre entrevue de koutouzow avec Lau-

riston (car оп assure qu'il у еп а еи deux), l'a соп-

6rm6 dans son opinion, et c'est се qui l'a perdu. Сат

оп т'а cont6 que cette scbne 6tait comique, le mar6-

chal et Lauriston pleurant ensemble et faisant des

protestations mutuelles d'amiti6 et de d6sir de ramener

la paix. Buonaparte а appel16 juste titre koutouzow

le vieux renard, car il lui а јоиб ип vilain tour par