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ment (16chu de c,ette faveur distingu6e dont il jouis-
sait аи commencement, et voir aujourd'hui l'indo-
lence, avec laquelle il supporte la diminution de son
cr6dit, оп dirait qu'il s'est 6puis6 de courage et d'acti-
vit6 dans la fameuse nuit de la rbvolution. La seule
marque qu'il еп donne encore, c'est qu'il d6clame ри-
bliquement contre le chancelier, avec ипе libert6 qui
tient de l'imprudence. Il est, аи reste, invariable dans
ses principes et z6l6 serviteuc de sa majest6 prussienne.
La reconnaissance que la Souveraine lui doit, et Ia-
quelle elle пе saurait manquer entibrement sans tra-
hir sa gloire, se soutient contre le$ traits de la jalousie
et contre la haine de son ennemi jur6, et је crois ef-
fectivement, qu'il п'а rien craindre роит sa personne,
tant que l'Imp6ratrice sera sur le tr0ne.
1.
St.-P6tersbourg, се 23 novembre 1748.
Il se forme depuis quelques joucs ип orage contre
le comte Lestocq, dont је suis impatient de voir l'issue.
Il avait remarqu6 depuis quelque tems, qu'on espion-
nait toutes ses d6marches et qu'on le faisait suivre
partout ой il allait рат ип soldat аих gardes, d6guis6
еп paysan, de sorte que le trouvant encore ses trous-
ses, il у а deux jours, dans la maison d'un marchand
chez qui il dinait, il le fit arr@t.er par ses gens et le
ft conduire dans sa maison. ll se rendit le тёте soir
la cour et еп porta des plaintes l'Imp6ratrice, qui
t6moigna de la surprise et ordonna que le soldat еп
question etre livr6 entre les mains de la chancel-
lerie secrbte. Је пе sais si cet homme, qui aura ар-