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ces secousses qui 6branlent l'6difce le plus solide, et

il п'еп faudrait pas beaucoup de pareilles ропт le ren-

verser.

2.

St.-P6tersboug, le 26 novembre 1748.

Votre majest6 verra la suite de celle-ci la dis-

de l'infortun6 comte Lestocq. П faut que cette

intrigue ait d6» subsist6 depuis quelques semaines,

quoiqu'il п'еп ait rien transpir6 que dans ces derniers

jours; сат j'ai apris depuis qu'il а d6jh 6t6 espionnb et

suivi depuis plus d'un mois, qu'il а еи plus d'une ех-

plication avec l'Imp6ratrice, ой il doit avoir d6clam6

sans doute trop imprudement contre le premier mi-

nistre et contre son et qu'il у а еи des соп-

f6rences nocturnes entre се dernier et le g6n6ral

Apraxine, l'on а jur6 sa perte et ой l'on est convenu

des moyens n6cessaires роит у r6ussir. Је n'ai pas ри

savoir jusqu'ici еп quoi consistait le crime qu'on lui

aura suppos6, n'ayant ni ри, ni voulu еп parler рет-

sonne dans ces premiers moments, toutes les d6-

marches sont enregistr6es et ой tous les gestes et re-

gards m@mes sont 0bserv6s et interprOt6s. Mais оп

soupyonne qu'il faut qu'il ait еи quelques liaisons se-

crbtes avec la јеипе соит et qu'il se soit compromis

outre cela avec le grand-veneur, qui а soutenu le chan-

eelier dans cette afaire, et qui lui а aid6 а persuader

la Souveraine et arracher son consentement роит

arr@ter cet honn@te homme qui lui 6tait si sincbrement

d6vou6, et qui lui avait donn6 des preuves si convain-

quantes et si реи 6quivoques de son zble et de son

attachement. C'est le g6n6ral Apraxine q•ui s'est chargd