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Le 7 janvier 1795. (St.-P6tersbourg).

M-r de Withfort т'а la lettre qu'un de ses

courriers а apport6, et је vous remercie, топ cher

ami, de tout се qu'elle contient. Је devrais etre hon-

teux de vous 6crire si tard; mais plus d'une excuse

milite еп та faveur. Consid6rez се que c•est qne l'a-

gitation inbvitable роит tout nouvel arriv6 dans ипе

ville, ой tout le. monde hors l'Imp6ratrice vit сотте

еп carnaval perpbtuel: ajoutez cela le contraste des

soins que j•ai 6t,6 obligb de. rendre т-те de Na-

richkine; l'honneur que j'ai obtenu de pouvoir faire та

cour l'Imp6ratrice et dont, sans аисипе је

proflte avec empressement. et vous verrez si j•ai ри re-

trouver du tems та disposition.

D'ailleurs, l'amiti6 qui nous unit semble r&clamer

ипе autre lettre que celle que Гоп peut 6crire tout

hasard, et је vous assure que si nous causions la

chemin6e vous seriez plus content de moi qu'aprbs

avoir lu vingt volumes de mes let,tres, si j'avais le

tems ои l'habitude de les 6crire.

Је suis heureux de топ retour dans та patrie, раг-

се que је. lui trouve ип air de prosp6rit6 que те charme

et qu•aprbs tout les Russes sont- des hommes d'une

belle 6tofTe et d'une stature h6roique. Је suis c,onfondu

quand је vois quelque scribe tacher de persuader аих

autres qu•il influe sur leur destin6e.

Le spectacle de la famille imp6riale est superbe, et

cette troisibme g6n6ration ajoute la gloire сотте

la f6licit6 de Flmp6ratrice. Vous n'avez rien vu• de