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Кь неиу же.

Matr6nino, се 25 juin 1794.

Nous continuons de mener ici ипе vie paisible, douce

et saine et par cons6quent fort heureuse; car le bon-

heur, роит moi, est d6sormais dans la paix de l'Ame

et la sant6 du corps. La promenade, la lecture, la so-

ci6t6 de monsieur votre frbre et la correspondance que

j'entretiens avec mes amis forment le cercle de mes

occupations, de mes amusemens et de mes jouissances;

mais сотте il п'уа point de bonheur sans m6lange,

les mauvaises nouvelles du dehors et les calamit6s риЬ-

liques, depuis ип temps si continues, si multipli6es et

d'un genre si atroce et si alarmant, troublent et d6-

rangent l'bconomie de cette paix int6rieure de l'ime

et de ses jouissances рат les id6es noires et les sen-

timens p6nibles et douloureux dont elles l'afectent, de

sorte que si је pouvais ignorer се qui se passe dans

le monde, је serais parfaitement heureux dans та те-

traite, puisque rien п'у altbre топ bonheur particulier

que la part que је prends аи malheurs publics. Је suis

тёте fort tranquille depuis ип temps sur la situation

de madame [а grande-duchesse, qui continue те don-

ner fr6quemment de ses nouvelles qui sont constam-

ment assez satisfaisantes. Ses bont6s роит moi пе se

sont point d6menties depuis та retraite, et је пе т'а-

pergois pas dans ses lettres dont је regois souvent

deux par semaine que les absens ont tort auprbs d'el-

le, сотте c'est assez l'usage des cours.

0z6row, qui est toujours ici et .qui ассотрадпе соп-

stamment m-r votre frbre dans -ses promenades, т'а

instamment pri6 de vous pr6senter ses respects.