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Rome, le 11 (23) avril 1846.

Је пе saurais assez vous exprimer, monsieur le

comte, les vifs sentiments de satisfaction et de grati-

tude, que т'а fait 6prouver la gracieuse et int6res-

sante lettre que vous avez еи la bont6 de m'6crire еп

date d'Odessa du 4 (16) mars, с. d. deux jours avant

votre d6part ponr TiRis. Parmi tant et tant de preuves

de votre ancienne et constante bienveillance pour moi,

је regarde certainement сотте ипе des plus grandes

et des plus pr6cieuses ипе telle lettre 6crite dans ип tel

moment. Mais је sens bien que је пе dois те laisser

aller, ni топ sentiment de reconnaissance роит cette

nouvelle marque de vos bont6s, ni la sincbre admi-

ration que т'а inspir6 la manibre si simple, noble et

pieuse, dont vous parlez de votre nouvelle tache, aussi

immense que diflcile, mais qui п'еп m6ritera que mieux

les b6n6dictions de la Providence qu'appeleront sans

doute sur vous et sur vos succbs la confance et les

voeux de l'Empereur et de la Russie entibre.

Vos moments aujourd'hui sont trop compt6s, trop

absorb6s par les occupations les plus importantes et les

plus multipli6es роит que j'ose те permettre de vous еп

d6rober, monsieur le comte, еп vous importunant раг

des lettres oiseuses et qui deviendraient trop longues,

si је laissais courir та plume аи gr6 de mes senti-