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lui rappeler ипе repr6sentation que j'ai pris la libert6 de lui

faire, touchant la modicit6 de mes moyens роит soutenir l'6cIat

du poste que j'ai l'honneur d'occuper. Il т'еп coflte, т-1' le

comte, d'&tre importun sur ип objet pareil, mais је suis соп-

traint рат mes circonstances, celles de топ рё1•е et l'impossi-

bilit6 sous tous ces rapports de faire face ипе d6pense in-

dispensable dans та situation. Ма confance dans l'6quit6 et la

bienveillance de У. Е. sont les motifs de la franchise avec Ia-

quelle је lui parle.

Dans la derniere lettre que j'eus l'honneur de vous 6crire,

j'annonqais quelques d6tails sur l'arm6e du prince de Cond6,

avec lequel У. Е. т'а prescrit par ordre de I'Imp6ratrice d'&tre

еп relation; rien пе se termine jusqu'a, pr6sent et m-r de Vass6

est encore Vienne, se nourrissant d'esp6rances sans aucuns

r6sultats.

ВеЬна, 6/17 марта 1795.

M-rs de Richelieu et Langeron devaient partir d'ici, il у

а plusieurs semaines, роит se rendre й, St. P6tersbourg; ипе

maladie grave et opiniatre du dernier les а retenus се

moment. Impatients de se mettre аих pieds de notre Auguste

Souveraine, ils у portent l'hommage de leur profonde reconnais-

sance роит la bienveillance, dont elle а daign6 les honorer, et

celui du qui leur dicte le voeu de se consacrer entiere-

ment аи service de S. М. 1. Le s6jour qu'ils ont fait l'arm6e

autrichienne les а mis port6e de s'instruire dans la profession

militaire, et ils ont m6rit6 des 610ges unanimes sur leur соп-

duite et leurs talents. У. Е. а bien voulu les traiter avec bont6

dans leurs s6jours pr6c6dents еп Russie. C'est elle qu'ils

doivent d'avoir 6t6 admis аих• arm6es bellig6rantes; l'usage hono-

rable qu'ils ont fait de votre protection, т-т le comte, те рет-

suade que У. Е. voudra bien la leur continuer. Apres avoir

tout perdu dans leur triste patrie, rang, fortune, parents et amis,

ils par leur d6vouement ипе patrie nouvelle ef-

facer le souvenir de leurs malheurs. Etre utiIe, c'est 1еит

voeu; c'est ainsi qu'ils justifer les magnanimes bont6s

de S. М. 1., et pour у parvenir bient0t, ils souhaiteraient 6tre

plac6s loin de la capitale, •afn de s'appliquer l'6tude de notre

Iangue 1) et аих propri6t6s de notre militaire. Des sentiments

1) О 3aHHTi11 Ришелье Ланжерона русскаго языка, см. ниже

письмо Ланжерона мь Разумовскому отъ 16/27 апрђ.тя 1795. Ё.