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Le village cl'0L'1 је t'6cris n'est pas loin d'Orcha, que tu connais,

car tu у as pass& souvent еп venant de Moldavie. Ainsi te voil,h orient&e.

Nous touchons presque la fn du second acte de notre trag&die, et

j'esp&re qu'elle sera aussi heureuse que le commencement. L'ennemi

est оссирё passer le Dni&per, 0L'l j'esp&re qu'il lziissera le реи d'artil-

lerie qui lui reste; il пе pourra op&rer son passage tranquillement,

entourb de tous cOt6s, сотте il l'est, рат nos nombreux partisans qui

sont apr&s lui сотте des cousins. Arriv& de l'autre c6t6, il trou-

vera quelques renforts, mais nous avons aussi les arm&es de Wittgenstein

et de l'amiral qui doivent le guetter аи passage.

је n'ai nul doute

que, si ces messieurs sont alertes et font leur devoir, ils doivent nous

еп rendre bon compte. C'est се que j'appelle le troisibme acte et

c'est de son issue que ddpend, топ avis, l'enti&re bvacuation de nos

fronti&res. Le quatri&me acte devra commencer au-delA du Ni6men.

Les pronostics роит le troisi&me sont bons, les deux arm6es qu'il

devra rencontrer sont fraiches, surtout celle de l'amiral, compos6e de

vieux soldats et d'une belle cavalerie. Notre аттёе, quoique bien fati-

дибе par les marches terribles et les . afaires meurtridres que nous

avons eues, ofre cependant ипе masse qui, rdunie аих autres, peut еп

imposer. Еп observant quelques m6nagements, notre аттёе pourra

fournir jusqu'au bout sa carri&re, mais si оп veut forcer les choses,

nous fnirons bient6t рат nous fondre, сотте l'arm6e franGaise, qui

est ип exemple qui n'est pas h imiter. Mais ипе chose qui m'efraye,

c'est qu'6blouis par nos succ&s, оп пе s'endorme ип реи, et qu'en

nous reposant sur nos lauriers nous n'6prouvions ип repos funeste.

Armons, аи пот du ciel, armons avec Ьеаисоир d'activit6 et сеих qui

pourraient avoir quelque inRuence sur cela et se laisseront aller ипе

s6curitd d6placde seront bien coupables et auront r&pondre. Се qui

m'efraye, c'est l'exemple de l'armement de Moscou, qui а 6t6 retard&

de beaucoup par Rostoptchine, qui пе voulait pas croire qu'on lais-

serait arriver l'ennemi jusqu?d cette capitale. П а mis Ьеаисоир de

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