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Мовсоп, се 10 Juin (1765).
Моп cher frbre.
Аи retour d'un petit voyage que j'ai fait sur ипе de mes
terres, j'ai теси votre dernibre ауес cette satisfaction que
j'6prouve toujours еп recevant de vos chbres nouvelles. Је
crois que vous еп avez d6jh теси des miennes раг т-те
France, gouvernante de та flle. Ainsi j'ajouterai seulement
que је пе те рове pas bien et que les spasmes hypochon-
driques те tourmentent excessivement. Du moins ai-je
pr6sent la consolation de voir que mes enfans se r6tablis-
sent petit—i-petit ев commencent vaincre la foiblesse dans
les nerfs, qui les r6duisoit languir. Voilh, топ cher ami,
се que j'ai vous' dire, qui m'afTecte le plus; car аи reste
је тёпе ипе vie si uniforme et tranquille queje пе trouve
rien de remarquable dans son courant etre d6peint. J'ai
des amis dont la soci6t6 fort douce et agr6able те d6fend
de cette noire mblancolie, qui aprbs la mort du Prince avait
pris sur топ esprit ип cruel asqendant.
Adieu, топ cher ami et frbre, portez-vous bien et soyez
heureux роит faire le bonheur de votre fdble amie et
sour
Рт. de Daschkaw.
P.S. Mes enfans vous assurent de leur respect; la petite
А. avoit voulu vous 6crire ici, mais је lui ai dit que се
n'6toit point poli et qu'elle devoit 6crire ипе lettre s6par6e.
Ainsi la premibre • fois que vous aurez de mes nouvelles,
vous aurez aussi ипе lettre de sa ран, et тете de son
propre cr0, саг је la laisse toujours 6crire elle-m6me et
sa facon.—• Adieu, топ cher ami, encore ипе fois.
(Адресъ: А тт. тт. le comte de Worontzow, ministre
de la Соит Imp6riale de Russie la Науе).