Cet objet pNsente des diTcult6s trbs-compliqu6es, vu
l'€tat critique ой se trouve le royaume de Naples, d6nu6
de forces, ayant ипе arm6e franqaise stationn6e dans plu-
sieurs de ses provinces, et n'ayant jusqu'i pr6sent que la
Russie et la Grande-Bretagne sur lesquelles le roi des Deux-
Siciles puisse compter. Quoique la sincbre amiti6 que сев
deux puissances lui portent, ainsi que la plus saine politi-
que, leur prescrivent d'assister се souverain, соште cela
est incontestable, lenr 610ignement local at tel que le
royaume de Napleg serait compl6tement subjugu6 avant que
сед deux puissances puissent venir доп secours. Cotte
position de circonstances doit prescrire la plus grande рта-
dence dans cette afaire. Tout се qu'on peut faire de mieux,
est de se pr6parer Bous main et le moins d'6clat pos-
sible pr6parer les sccours et leg stationner le plus
pru possible du th"tre de la guerre, quand elle 6clatem
«lans l'Italie m6ridionale: car tant que d'autres puissances,
plus ройбе secourir le roi des Deux-Siciles; пе pren-
nent la r6solution de le faire, се serait expoger gratuite-
ment со souverain вих m6mes d6sastres qui ont еи lieu
quand, sans аисип appui sar le continent et пе consultant
que la g6n6rositC de son Ате, il marcha Rome роит d6-
livrer l'btat ecl€siastique du јоид des Francais.
Il vaut
1nieux • attendre avec patience et se pr6parer еп attendant,
que d•acc616rer la ruine d'un pays alli6 et qui pour plu-
sieurs consid6rations пе doit pas btre livr6 la rapacit6
41e Bonaparte. Оп conna1t chez nous la triste v6rit6, qoe
le royaume de Naples est sans cela perdu tout€s les fois
qu•il conviendra аи Premier Consul de пе plus le m6nager;
cependant, que cet 6v6nement puisse btre,
n'est-il рад pr6f6rable роит l'Europe et pour le sort ve-
nir de sa majest6 sicilienne, qu'elle виссотЬе seule то-
mentancment, que si ипе entreprise entam6e par la Russie