Dans votre lettre 41 vous vous plaignez, топ
ami, que les gazettes donnent tout l'honneur аих Prus-
siens dans les deux afaires que votre arm6e а eues sur
la rive droite de l'Elbe; il parait pourtant que cela
n'est pas injuste, саг toutes les forces frangaises sont
tomb6es sur еих, et si votre artillerie est venue leur
secours quand ils 6taient sur le point de plier, cela пе
leur 0te pas la gloire d'avoir Ct6 les seuls attaqu6s et
(l'avoir soutenu cette attaque contre des forces tR•s-
sup6rieures. Certainement les Prussiens ont comparu
avec gloire dans cette сатрадпе, particulibrement l'ar-
Тёе de Bliicher, qui s'est immortalis6 par les batailles
qu'il а livr6es et par ипе activit6 digne du grand Sou-
vorof, mod&le 6ternel роит les g6n6raux actifs et
entreprenants.
Les r6flexions de votre ami, le c-te de S-t-Priest, sur
la mort de Moreau et sur la Providence, те paraissent
justes. Il est visible que la Providence s'est montr6e,
qu'Elle а voulu se servir de cett exdcrable r6volution
franeaise et de се monstre de Corse pour les па-
tions et les souverains, et qu'aprbs les avoir bien punis
Elle va pr6cipiter l'horrible instrument dont Elle s'est
servi роит rappeler les coupables qui restent leurs
devoirs.
Је vous prie de. nfexpliquer pourq uoi votre corps,
qui 6tait le plus l'Ouest de l'armCe vous servez.
а 6t6 rappe16 роит aller servir h. l'Est? Cela nous dd-
sole, car аи lieu (le vous rapprocher de nous, vous
vous 6loignez de nouveau. Expliquez-moi aussi сот-
ment le comte Strogonof. qui 6tait la grunde arm6e,
se trouve pr6sent avec vous? Doit-il у rester, еп
quoi consiste le corps qu'il commande?