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Copie.
Monsieur,
M-r le comte de Voronzov т'а fait tenir la lettre que vous
lui avez adressbe, monsieur, pour lui exprimer que, sensible
l'invitation faite par l'Empereur la noblesse de Moscou db
ипе fondation utiIe la somme qu'elle voulait •ет-
ployer аих frais de r6ception роит le couronnement de Sa Ма-
jest6, vous d6sirez pouvoir contribuer ип pareil 6tablis-
semenL
L'esprit de bienfaisance qui а dict6 votre lettre, monsieur,
aurait donn6 seul lTmpereur la plus haute id6e de vos
vertus, si son ambassadeur п'у avait ajout6 des dbtails infi-
niment int6ressants sur tout le bien que voUs avez deji fait
et que vous faites encore pour les pauvres dans votre patrie.
Un соттопи• сотте vous, monsieur, а des droits toutes
les distinctions imaginables. Il devient et noble et citoyen de
chaque pays. C'est ainsi que lTmpereur, топ Auguste Maitre,
а daign6 s'exprimer la lecture de votre lettre, еп у ajoutant
qu'il 6tait charm6 •de se trouver avec voUs dans la тёте
association. Quant la somme de quatre mille roubles que
vous destinez, monsieur, роит ип 6tabIissement Moscou, elle
peut 6tre employ6e pour ип h0pital de malades qui, depuis le
dernier sejour de lEmpereur dans cette capitale, а 6t6 consi-
d6rablement 6tendu et auquel Sa Majest6 а alloub de nouveaux
fonds; la noblesse de Moscoa у versera 6galement ses recettes
Је пе puis, monsieur, еп m'acquittant ainsi des ordres de
lTmpereur, пе pas ajouter le tribut personnel d'estime et de
consid6ration distingu6e etc. etc.
(Sign6) Comte de kotchoubey,
St. P6tersbourg.
1 janvier 1802.
M-r Angerstein.