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112.

St. P6tersbourg, le 4 f6vr. 1802.

Ind6pendamment de се que је vo•s ai dit, топ cher oomte,

dans та lettre d'hier аи sujet de mylord S-t Helens, j'ai

cru devoir m'ouvrir •oet ambassadeur, combien il nous serait

agr6able qu'il voulRt prolonger son s6jour ioi. Mes raisons

sont toutes simples. Nous по doutons pas du mbrite de lord

Carysfort ainsi que de c,elui de m-r Garlike, mais nous пе

les connaissons pas. Il se passera quelque tems avant que

l'on fasse connaissance avec еих, et dans la crise ои l'incerti-

tado actuelle des afaires еп Europe, il peut 6tre bon d'avoir

ип miBistre оп qui l'on а de la confiance. Vous allez vous

rendre ici, et peuatre cette 6poque li pourra-t-on voir ип

реи plus clair еп tontes choses et se conduire еп cons6quenco.

L'Empereur, qui j'ai rendu oompte hier de mes ouyertures

mylord S-t Helens, т'а extr0mement approuv6 et т'а charg6

de reparler dans le тёте sens et еп son пот l'ambassadeur

d'Angleterre. Celui-ci parut 0tre flatt6 de la bienveillance dont

l'honore S. М. et т'а dit qu'il serait fort heureux de donner

еп toutes occasions l'Empereur des preuves de son ddvoue-

тепе

Је voUs envoye ипе copie des ordres qui seront exp6diA

demain ои aprbs-demain аи c-te de Morkov sur les aTaires

des indemnitds d'Allemagne. Vous у verrez que nous cherchons,

autant que la chose nous est possible, de m6nager les

intdr@ts du roi d'Angleterre сотте 61ecteur de Hanovre; mais

је пе те dissimule pas qu'il sera bien (litTicile de пе pas

passer par la sbcularisation de Hildesheim. 0snabriick etc. etc.

C'est ип mal qui те parait indvitable et par lequel il faudra

passer. La Prusse veut prendre le plus qu'elle peut. Elle т'еп

veut beaucoup et fait semblant de те croire entibrement