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Stockholni, се 2 avril 18!2.
Nous avons теси ici ипе nouvelle bien fAcheuse: c'est
que l'empereur d'Autriche s'est joint la France et а
form6 a.vec elle ипе alliance ofensive et d6fensive. Cela.
nous est venu ici direetement de Paris et рат courrier,
le prince de Schwarzenberg rayant formellement ап-
попсб аи ministre d'Autriche ici, qui а dti еп faire la
communication cette cour роит l'engager se ran-
дет de leur c0t6. Mais tel est le caractbre du prince
royal que rien пе le fera d6vier du chemin honorable
qu'il s•est t•rac6. Il т'а dit encore hier avec cette abon-
dance de coenr qui lui est si naturelle,_ qu•il пе se fait
pas illusion sur le grand poids additionnel qui еп re-
tomberait sur la Russie, mais qu'il esp6rait encore
qu'avec de la .ferntcti et de [а pcr.sdedrance, et aid6s
de l'Angleterre, nous pourrions r6sister се colosse.
Jugez, m-r le comte, de notre situation s'il se trouvait
la tdte de се gouvernement ип prince faible et faux
qui se laissprait intimider ои persuader рат Bonaparte!
Nous nous trouverions entibremeut entour6s d'ennemis.
Се que c'est que la bizarrerie des tems: c'est ип des
principaux instrumens de la gi•andeer du colosse qui
opprime l'Europe, qui nous assure la paix de се c0tb-
ci; et bien plus. qui nous ()irre ипе main vigoureuse et
ипе main sore pour nous aider. Је donnerais та tdte
pour. la bon'ne foi de се prince, et le r01e qu'il јоие
est d'autant plus grand qu'il а lutter ici contre, ипе
nation inquie>te et retnplie d'anciens prqjug6s et d'an-
ciennes haines ои pr6dilections.