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Londres, le 2 (14) f6vrier 1812.
Је vous remercie, топ bon et ancien ami, роит
votre lettre du 13 (25) X-bre. Vous vous plaignez de
vos уеих et que votre main se gate: que dois-je donc
dire, moi, qui, depuis 17 18 ans, 0blig6 de porter des
lunettes pour lire et bcrire, vois та vue s'afaiblir аи
point qu'ayant соттепсб avoir des lunettes de 42
pouces de foyer, је suis r6duit те servir d'un foyer
de 8, et que dans реи il п'у aura plus de lunettes qui
puissent те servir. Quant топ 6criture, il faut que
је mette beaucoup de tems et encore plus d'attention
роит pouvoir etre tant soit реи lisible. Vous avez peut-
- ои З ои tout аи plus 4 ans de plus que moi, mais
0tre
vous etes plus јеипе аи physique et аи moral. Је suis
tourment6 par des rhumes, des toux et des 6rysipbles, •
sans compter des attaques de bile qui те viennent
souvent. Је пе puis qu'avec peine monter ои descendre
ипе colline; еп ип mot, топ corps est dans ип 6tat
d'afaiblissement progressif qui d6nonce sa ruine сот-
plbte et prochaine. Quant l'esprit, сотте c'6tait tou-
jours la partie la plus faible de топ etre, il n'est pas
6tonnant qu'elle soit encore plus afaiblie. тонко,
и рвется. Ма m6moire s'afaiblie аи point que
је crains de devenir idiot; c'est la chose qui m'alarme
le• plus: car si је perdais la consolation de те souve-
nir de mes amis et de mes enfants, de m'occuper d'eux
quand ils sont pr6sents, de m'occuper d'eux dans leur
absence, de pouvoir jouir de leurs lettres et du plaisir
de leur r6pondre, је пе те soucierais plus de vivre.
тёте. Је prie le Cr6ateur de те retirer de се monde