— 194 —

jours qu'elle lutte; се combat est fort- douloureux, оп

пе croit pas qu'elle puisse у r6sister. M-de l'ambassa-

drice d'Angleterre mourante aussi; elle а 6t6 toute

extremit6, elle а fait tout се qu'on fait quand оп va

mourir: pris сопдб de son mari, de ses enfans; епйп

il п'у а plus qu'un soupeon de vie qui l'emp@che d'@tre

morte tout-bfait. Cela est-il assez lugubre, assez digne

d'@tre mand6 ип homme, qui а ипе fluxion et qui

vit, par le tems qui fait, dans ип petit endroit trois

cent trente verstes de Moscou? Vous пе vous plain-

drez pas аи moins qlie је suis insolent, et que је пе

vous parle que de vie , et de јеих, tandis que vous

avez ипе јоие enf16e et ипе dent creuse. Voici qui est

moins triste sans @tre pourtant fort gai. М-те de Schou-

walow est presque toujours incommod6e, elle а des•

coliques, des h6morrhoides et тёте des vertiges, quoi-

qu'elle пе convienne, pas tout haut de се dernier, рат-

се qu'elle dit que c'est ипе maladie la mode: епПп,

elle а 6t6 fort malade ces jours pass6s. Је l'ai trou-

v6 mieux aujourd'hui, је lui ai fait tous vos compli-

mens, et elle т'а charg6 de vous dire que, quoiqu'elle

пе croit pas qu'il у avait тоуеп de vous aimer plus

qu'elle пе faisait, cependant depuis qu'elle savait que

vous aimiez m-de de Sevign6, elle se sentait ип v6ri-

table redoublement de tendresge роит vous; enfm, qu'elle

6tait enchant6e que vous fussiez lbdessus des n0tres:

се sont ses propres paroles. Роит m-r de Schouwalow,

vous avez теси sa lettre que је vous ai envoy6 sous

le couvert d'une des miennes. Је пе manque jamais

de m'acquitter de tous vos souvenirs, puisque c'est

ипе facon honn@te de те vanter que ј'у ai part. Је

n•ai pa.s encore еи le tems de т•еп acquitter auprbs