179
36.
Le comte kotchoubey trouve le temps de se pro-
mener pied assez souvent. Еп outre, il est 0blig6
d'6tre souvent dans la soci6t6 de l'Empereur et de
l'Imp6ratrice-mbre, се qui lui procure, malgr6 lui, ипе
distraction sinon ип d6lassement. П est trbs-aim6 dans
le d6partement, traitant tous avec bont6 et afabilit6 et
leur faisant service autant que d6pend de lui. Le vice-
chancelier paraft 6tre trbs-content de son nouveau genre
d'existence. Il а 6t6 hors de lui de joie d'une l6ttre qu'il
а reeue de vous il у а quelques semaines. II n'est pas
impossible qu'on trouve ипе convenance le garder, du
moins pour quelque tems.
Је n'ai pas vu le c-te Р. depuis la r6ception de vos
lettres; еп outre, depuis Moscou il п'а pas, та gran-
de joie, dit mot de vous. J'6tais ignorant de beaucoup,
је реих dire de presque toutes les particularit6s тат-
qu6es dans votre lettre, et је n'aurais jamais cru qu'il
aurait ри s'6tre oubli6 jusqu'b се point envers vous.
J'avais entendu pourtant, avant la r6ception de v6tre,
qu'il у avait parmi les choses que vous attribuez lui
quelques-unes qui ont 6t6 faites contre son gr6 et ри-
rement еп conformit6 la rubrique laiss6e par Paul,
que рас pi6t6 nous suivons quelquefois. Mais је пе
vous dirai plus de cet ex-ministre, mal dans les deux
cours, sans amis et sans la facult6 d'en faire. П est
comp16tement terre; il п'у а que le c-te kotchou-
bey qui, par cette noble honn6tet6 qui le caract6rise,
lui t6moigne des attentions les plus d6licates. Il eompte
de voyager le printems prochain; еп attendant, il а mal
fait d'6tre venu ici, ой il fait triste fgure.
12$