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c'est de тёте pr6sent, presque tous quitteront le

service, et nous perdrons ип соир d'oficiers des meil-

leurs et des plus aguerris de l'arm6e. Le prince

ановъ, qui, сотте tous les hommes d'un m6rite di-

stingu6, aime se voir r6compens6 dans d'autres, а

extr6mement coeur qu'on fasse quelque chose

pour се r6giment, et pour ses oficiers.

Notre cher Philosophe *), qui п'а pas ри partir avec

nous de Ekat6rinograd parce qu'il avait des chevaux

acheter, nous а donn6 des scbnes parfaites. Nous

dfnions пп jour ensemble chez ип colonel de dragons,

et avec nous diaait aussi ип 0Tcier cong6die, поттб

Шеншинъ, fanfaron et hAbleur autant qu'ils est possi-

ble. Vous sentez bien qu' еих deux ils пе donnerent

pas le temps аих autres d'ouvrir la bouche. Ils se van-

taient criant tue-t6te et mentaient qui mieux. Cela

n'6tait рад dr61e; mais Шеншинъ s'avisa de parler mal

du r6giment du Caucase. Notre Philosophe s'6chaufa,

l'autre soutint се qu'il avait dit, et ils se seraient im-

manquablement pris аих cheveux, si nous пе l'auriong

emp6ch6. Le maitre de la maison, le plus galant hom-

те du monde, 6tait аи d6sespoir et пе savait que faire.

k0BZ0Bckit а avec lui ип pauvre diable d'assesseur,

qui est ипе espbce de m6d6cin, qui nous donna aus-

si ипе scbne de com6die. Le jour de notre d6part

nous d6jeunons ensemble, et quand il vit qu'avant

nous mettre cheval, поиз chargions nos fusils et под

pistolets balles, il lui prit ипе telle peur du chemin,

qu'il devait faire aussi quelque temps aprbs, qu'il prit

Коновсвм. П. Б.