56
c'est de тёте pr6sent, presque tous quitteront le
service, et nous perdrons ип соир d'oficiers des meil-
leurs et des plus aguerris de l'arm6e. Le prince
ановъ, qui, сотте tous les hommes d'un m6rite di-
stingu6, aime se voir r6compens6 dans d'autres, а
extr6mement coeur qu'on fasse quelque chose
pour се r6giment, et pour ses oficiers.
Notre cher Philosophe *), qui п'а pas ри partir avec
nous de Ekat6rinograd parce qu'il avait des chevaux
acheter, nous а donn6 des scbnes parfaites. Nous
dfnions пп jour ensemble chez ип colonel de dragons,
et avec nous diaait aussi ип 0Tcier cong6die, поттб
Шеншинъ, fanfaron et hAbleur autant qu'ils est possi-
ble. Vous sentez bien qu' еих deux ils пе donnerent
pas le temps аих autres d'ouvrir la bouche. Ils se van-
taient criant tue-t6te et mentaient qui mieux. Cela
n'6tait рад dr61e; mais Шеншинъ s'avisa de parler mal
du r6giment du Caucase. Notre Philosophe s'6chaufa,
l'autre soutint се qu'il avait dit, et ils se seraient im-
manquablement pris аих cheveux, si nous пе l'auriong
emp6ch6. Le maitre de la maison, le plus galant hom-
те du monde, 6tait аи d6sespoir et пе savait que faire.
k0BZ0Bckit а avec lui ип pauvre diable d'assesseur,
qui est ипе espbce de m6d6cin, qui nous donna aus-
si ипе scbne de com6die. Le jour de notre d6part
nous d6jeunons ensemble, et quand il vit qu'avant
nous mettre cheval, поиз chargions nos fusils et под
pistolets balles, il lui prit ипе telle peur du chemin,
qu'il devait faire aussi quelque temps aprbs, qu'il prit
Коновсвм. П. Б.