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seur int6rimal que vous lui destinez. M-r de Lanskoy

pense qu'il serait plus sar d'en charger ипе commis-

sion sp6ciale, bien compos6e, qu'un homme nul et qui

d'ailleurs 6tant nouveau dans sa place verrait аи moins

dans les commencements toute son attention et tout

son temps absorb6s par ses fonctions journalibres et

indispensables.

А cette opinion du ministbre il faut, monsieur

[е comte, que j'ajoute quelques mots de та part, et

c'est роит m'acquitter d'un devoir qui, је l'avoue,

m'est p6nible. Mais, ainsi que vous le savez, dans

mes relations de service је fais profession d'une fran-

chise sans bornes, et la loi que је те suis impos6e

cet 6gard је dois surtout la regarder сотте sacr6e

dans mes rapports avec votre excellence. Је vous di-

rai donc sans nul d6guisement et sans autre pr6am-

bule que j'ai cherch6 те procurer quelques rensei-

gnements sur le compte de la personne qui vous

voulez confer le double emploi de remplacer krou-

pensky et d'informer contre lui; сеих qui те sont par-

venus, пе m'ont point pleinement satisfait. Tout le

monde reconnait Paul Pisani pour ип homme bien

intentionnb, intbgre, z616; avec cela et guid6 par les

lumibres sup6rieures de votre excellence il serait peut-

6tre ип assez bon vice-gouverneur; mais la charge de

juger la gestion de son pr6d6cesseur exige encore

autre chose: il aura besoin et d'une grande force de

t6te, et d'une grande force de caractbre роит suivre

le malversateur (si tel est m-r kroupensky, ainsi que

tout semble le d6noter) dans ses millions de d6tours

et pour savoir еп тёте tems se rendre inaccessible

аих innuences, аих intrigues qu'on пе manquera pas