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votre bienveillante innuence pour efectuer son voyage

vers le Bosphore.

Quant аих afaires politiques et l'interminable que-

stion Turco-Egyptienne, nous sommes toujours еп

attendre la solution de Londres, ой les n6gociations

se poursuivent, mais sans arriver jusqu'ici аисип

r6snltat positif. Је viens de recevoir des nouvelles di-

rectes du baron Brunow du 10 mars п. st., qui se

lamente sur les d61ais et les h6sitations du cabinet

Anglais, qu'il а vainement cherch6 combattre, bien

qu'il ait r6ussi d'ailleurs 6tablir les meilleurs et les

plus confants rapports avec lord Palmerston. Celui-

ci, s'appuyant du concours et de la franche adh6sion

des deux cours imp6riales, пе veut pas se d6partir de

son plan de restreinde le pacha l'bgypte, еп resti-

tuant la Syrie et Cand6e la Porte, et de le forcer

se soumettre сед conditions аи тоуеп de mesures

coercitives; mais il veut que ces mesures soient adopt6es

l'ltnaniTit6 par toutes les puissances, la France у

comprise, et se flatte d'y amener celie-ci force de

pers6v6rance. Le changement de ministbre et l'avbne-

ment de m-r Thiers аи pouvoir semblent avoir fait

naitre des chances d'espoir de plus; mais оп attendait

encore que m-r Thiers se prononOt sur le parti qu'il

voudrait suivre dans la question de l'Orient, aussit0t

qu'il se serait ип реи rafermi еп selle, lui-m@me, et

Brunow esp6rait quo ces incertitudes seraient dissippbes

avant la fn de mars, de manibre savoir quoi s'en

tenir sur la marche de la France. Il ignorait encore,

lorsqu'il еп 6crivait, sa nomination аи poste de mi-

nistre Londres, qui l'aura naturellement flatt6 et

enchant6 аи dernier point; c'est еп efet ип pas im-