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Dans та dernibre lettre du 29 mars j'ai еи l'hon-
neur de vous rendre compte de nos dernibres пои-
velles de Londres, nous appelons toujours de tous
nos voeux la solution de la question Turco-Egyptienne.
Les pauvres Turcs l'attendent surtout avec ипе ап-
xi6t6 bien naturelle dans leur position. ll у а quel-
ques jours que, par ипе innovation sans exemple, le
јеипе Sultan а tenu cercle diplomatique son пои-
veau palais de Tchirogan, et а cette occasion il nous
а adress6 quelques paroles obligeantes (probablement
pr6par6es par ses ministres), еп nous exprimant tout
le prix qu'il attachait l'amiti6 et la sollicitude еп
sa faveur des grandes puissances et la confance
qu'il plaeait dans leur appui. L'ambassadeur de France
а е0, сотте nous, sa part се compliment, bien que
son gouvernement n'ait pas Ьеаисоир fait jusqu'ici
роит le m6riter, et m-r Thiers, tout partisan qu'il soit
de l'alliance Anglaise. а fait la tribune la тёте рто-
fession de foi politique que ses d6vanciers sur la que-
stion d'Orient, savoic que la France voulait la fois
maintenir l'Empire 0ttoman et prot6ger Mehmet-Aly,
с. d. voulait concilier l'eau et le feu. Mais је сот-
тепсе craindre que, tandis qu'on d6libbre Lond-
res sans rien conclure, l'ambition et l'exasp6ration de
Mehmet-Aly еп viennent prbcipiter la catastrophe. Tout
dernibrement, еп r6ponse ип langage trbs menagant
du consul Anglais Rodger, le vieux pacha а еи l'inso-
lence de replacer, сотте amiral-gen-l des flottes Едур-
tienne et Turque, ип поттб fiou Ahtnet-11(tcha, qui
avait trahi le Sult.an et qui venait d'&re, six semaines
auparavant, formellement destitu6 et remplac6 par s. h.
de son autoritb souveraine. Cet acte odieux et qui еп
est ип de. r6bellion а constern6 les Turcs, qui craignent