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Графъ 0. Р. Воронцовъ кь графу А. К. Разумрвскому.

Лондонъ, 20/31 марта 1795.

Је vous remercie infmiment, т-т le comte, de la bont6 que

vous. avez de пе laisser passer аисип courrier qui part de Vienne

sans те donner de vos nouvelles. J'ai requ la lettre du 1/12 du

courant que т'а apport6 le courrier du chevalier Eden. Је vous

avoue, que је suis tout 6tonn6 d'apprendre qu'on continue ой

vous etes crier contre l'emprunt, le traiter d'usuraire et,

се qu'il у а de plus singulier, c'est qu'on s'est mis еп t&te, Dieu

sait pourquoi, que c'est le gouvernement britannique, qui est le

pr&teur. 0r, l'emprunt n'est pas usuraire; il est тёте tlts avan-

tageux, quant аи taux et quant аи mode de , son arrangement;

il est moins qu'i 60/0, il n'est que de quelques shillings sur cha-

дие. 100 Ь. St. plus cher que l'emprunt fait par le gouverne-

ment et il est d'un taux moindre que celui qu'a fait l'Irlande. Quant

се 11/2, qui est ajouf6, c'est ип fond d'amortissement, qui dans

25 ans 6teindra toute la dette.

Pour се qui est de l'id6e, que c'est le gouvernement qui est

le pr&teur, је пе sais pas d'ot) оп а ри la prendre. Boyd ои qui

que се soit autre а ofert ses capitaux et сеих de ses amis pour

pr&ter la cour de Vienne, mais сотте c'6tait ипе chose tout-

Hait nouvelle que cette association de banquiers, ils пе voulaient

rien donner sans avoir la garantie de leur propre gouverne-

теш, lequel par la тёте raison que c'6tait ипе nouveaut6, п'а

pas voulu s'y pr&ter, craignant la censure des deux chambres,

et се n'est force d'instances que la maison d'Autriche ft

lui, qu'il s'y pr&ta la fn. Оп а beaucoup cri6 contre cet

arrangement et оп а dit, que si la cour de Vienne manquait

ses engagements, се sera аи gouvernement, рат cons6quent

la nation payer cette dette.

се qu'a дадпб le anglais; ici оп le b15me,

et chez vous оп le traite d'usurier. Еп attendant le temps se

perd; tout est еп stagnation, et оп fnira par s'aigrir, par тап-

quer d'argent, par faire ипе сатрадпе insignifante et par faire

triompher les Franqais et les Prussiens. Је пе puis croire que

m-r le baron de Thugut soit celui, qui еп est la cause; car les

afaires des fnances пе d6pendent pas de lui; mais се sera quel-

que chambre ои conseil, qui fait toutes ces belles op6rations et

ой les conseillers et les pr6sidents пе m'ont pas l'air d'&tre