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О.-Петербургъ, 6 октября 1801.
Се courrier que nous attendions avec tant d'impatience et
dont le retard а тёте donn6 ип реи d'humeur l'Empereur,
est la fn arriv6 et т'а apport6, топ cher ami, et vos (16-
p&ches et votre lettre Ne т'еп voulez pas, si plus
familier avec notre langue natale, је vous 6cris еп russe les от-
dres de l'Empereur. Сеих d'aujourd'hui vous fournissent des 6clair-
cissements suffsants pour •votre тёд1е ult6rieure. Nous t,A.cherons
de nous conduire de la la plus impartiale entre les cotrs
de Vienne et de Berlin, L'Empereur а 6tudi6
cette afaire des indemnit6s dans le travail que le comte Panin
а fait avec lui 1), et j'ai 6t6 6tonn6 quels d6tails il у est
descendu. Је пе pouvais aprbs cela rien faire de топ сти et
vous dirai franchement, que је пе croyais pas, qu'il 6tait Пб-
cessaire de rien faire, Је trouve les d6dommagements que DOUS
accordons la Prusse raisonnables еп comparaison des руб-
tentions exorbitantes qu'elle avait form6es. Si DOUS voulions acti-
ver davantage notre politique, si nous avions quelque illt6r&t
majeur complaire la соит de Vienne, j'aurais dit: faites
d'abord la d6claration 6nergique qu'elle vous demande. Mais аи
fond: que nous importe, que le roi de Prusse ait 300.000 Но-
rins de revenus de plus? et la cour de Vienne, пе met-elle pas
ип реи trop d'acharnement et пе calcule-t-elle pas ип реи trop
minutieusement dans cette аћћ•е-т? Les conf6rences de m-r de
Saurau se ressentirent bien de cet esprit. Il avait plut6t de cal-
culer еп fnancier qu'en ministre, qu'il doit btre dirig6 par l'esprit
de conci]iation. Il а fait deux choses, dont јг dois yous pr6ve-
et sur lesquelles il serait peut-&tre TiLlle
роит les afaires бе sa cour de le rectifer, si vous еп avez les
moyens et sans que је puisse jamais у paraitre. Il s'6chautTa
dans ипе conf6rence avec le Ъоп prince kourakill et lui dit, que.
notre cour avait тапдиё de bonne foi. Le prince releva се рто-
pos tant bien que mal; mais је le priais de п'еп rien dire
l'Empereur, certain сотте је l'6tais, que cela aurait produit le
plus mauvais efet possible sur son esprit; mais j'ai voulu, је
vous l'avoue, faire sentir аи comte de Saurau, que nous n'6tions
pas faits pour soufrir ип langage de cette Је l'invitai
chez moi et је priai kourakin de s'y rendre, Је repris avec
1) О граф'ђ Н. П. Папин'ђ, какъ о редактць проекта см. мое
для гр. Н. П. Папина“, т. VI, стр. 29 . В.