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С.-Петербургъ, 16 мая 1802.
Је vous ai 6crit, топ tres cher ami, il у а quelques jours,
рат ип courrier autrichien, et је comptais m'entretenir avec vous
plus топ aise рат Tourguenew, mais се malheureux voyage
m'absorbe L'Empereur s'imaginait, qu'il еп avait si
bien gard6 le secret, que personne п'еп savait rien. Tout le
monde еп parlait ici; des lettres, des papiers publics l'annon-
qaient de toutes parts; mais сотте l'Empereur пе disait mot,
l'on se croyait 0blig6 de garder le silence son 6gard. Enfn
il fallait partir, et il у а trois jours que les ordres ont 6t6
(lonn6s pour les pr6paratifs du voyage, et сотте la suite est
tlts реи nombreuse, qu'au moins nous пе manquerons
pas de chevaux, car d'ailleurs nous seront fort mal notre aise.
C'est moi 1) qui suis principalement charg6 de tous les arran-
gements du voyage, et ј'еп suis aussi fAch6 que du voyage lui-
тёте. Il п'а pas d6pendu de moi de l'emp&cher. C'est ип parti
pris, il •у а ип ап. Le comte de Panin еп а еи connaissance,
et ensuite les deux souverains se sont 6crit eux-m@mes par l'en-
tremise du prince h6r6ditaire de Mecklembourg. Ils se sont
convenus eux-m&mes de se voir, ils ont fx6 le lieu de l'entrevue,
ils ont d6termin6 le nombre de personnes qui devaient composer
leur suite, et c'est quand tout cela а 6t6 fait et дие l'Empereur
ait requ la derniOre lettre de Prusse qu'il те ft part de ses
intentions. Је n'ai • pas besoin de vous dire, que la chose те
deplait assez. Је пе vois аисипе utilit6 et beaucoup d'incon-
v6nients cette 6quip6e, еп се qu'elle fera parler tout le monde
et que l'on cherchera у voir des monstres, tandis qu'au fond
cela пе sera absolument rien. L'Empereur est d6cid6 de n'avoir
аисипе discussion politique avec le roi. Il а exig6 que celui-ci
пе flit point ассотрадпб de ministres, et је пе le•suis qu'en та
qualit6 d'ancien habitu6. Је crois que l'Empereur tiendra ses
projets, que j'aurai toutefois bien soin de lui rappeler souvent.
J'ai fait tout се que j'ai ри pour tranquilli€er Saurau. Faites-
еп de тёте avec Cobenzl, auquel #ous pouvez donner les assu-
rances les plus positives, et еп vous servant тёте de топ пот,
qu'il пе sera nullement question de politique M6mel, que les
deux souverains verront des • troupes, se parleront de choses
indif6rentes, que l'Empereur fera peut-&tre la cour la reine,
si, сотте оп le dit, elle est si belle, et qu'on s'en ira chacun
4) Отсюда до „lord St. Helens п'а jamais 6crites" напечатано въ III т.,
стр. 417—418. Б.