— 326 —
les deux souverains sont convenus l'ann6e pass6e ои plut0t
dos les premiers mois du rOgne de l'Empereur, qu'ils se ver-
raient sur les frontieres. J'6tais еп parfaite ignorance de cet
arrangement, et cela n'est que depuis 12 jours que ј'еџ suis
instruit рат l'Empereur lui-m&me, qui т'а donn6 1'ordre de
l'accompagner.
Le comte de Saurau т'а paru 0tre fort inquiet de cette
entrevue; mais il пе т'а pas 6t6 diffcile de lui prouver, qu'elle
пе pouvait avoir rien d'alarmant роит sa cour, et еп efet се
voyage, dont је suis personnellement tru f5ch6, п'а d'autre but
que celui de se voir et de voir des troupes. L'Empereur s'est
positivement expliqu6, que l'on пе parlerait point de politique,
et qu'il п'у aurait pas de ministres, aussi п'у vais-je •nullement
dans cette cat6gorie. ј'ассотрадпе l'Empereur сотте quelqu'un
qu'il .honore de ses bont6s- et qu'il est dans l'habitudo de voir
tous les jours. J'aurais bien voulu, que l'empereur eft pris
d'autres arrangements et qu'il m'eft permis de rester ici. Ма
sant6 tlts d6rang6e aurait exig6 quelques soins, et је devrais,
de l'avis de Rogerson 1), faire ипе cure, mais је пе dois plus
у penser. Је laisse par dessus le march6 та femme toute seule
grosse de six mois et та maison que j'ai соттепсб reb5tir.
J'ai requ, il у а ипе heure, ипе d6p&che du comte de Мот-
kow, qui т'аппопсе, que le premier consul venait de fxer ses
id60s Sur les indemnit6s. C'est Talleyrand qui le lui а appris,
et il esp6rait bient6t r6unir quelques exp6ditions рат 6crit роит
еп faire l'objet d'une exp6dition de courrier. Talleyrand а dit,
qu'on t5cherait de maintenir la constitution germanique autant
qu'il serait possible, qu'on m6nagerait аи grand-duc de Toscane
l'ilidemnit6, qui lui 6tait propos6e de notre part, еп у faisant
peut-&tre quelques modifcations, que la distributi011 de toutes
ces indemnit6s pourrait diffcilement etre combin6e avec la соп-
servation des trois 61ecteurs ecc16siastiques, mais que l'on роит-
rait maintenir celui de Мауепсе et peut-&tre тёте l'uh de сеих
de Tltves ои de Cologne. La Prusse doit, се que croit le.
comte de Morkow, obtenir les indemnit6s qu'elle а demand6es,
hors ville de Mtinster• et son arrondissement et les parce]les
de la Franconie que la Prusse а demand6es. Је m'empresse, топ
cher ami, de vous donner fort la 115te tous ces avis. Је suis
dans les horreurs de mes pr6paratifs de voyage.
1) Изв'Ьстннй врачъ.