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С.-Петербургъ, З марта 1802.

Је profte 1) du d6part du comte Mocenigo, роит vous ап-

noncer ипе bonne nouvelle qui vous fera sans doute plaisil'.

D'Antraigues quittera la Ћп Vienne, et le prince de kourakin

doit lui annoncer aujourd'hui, qu'il peut se transporter Dresde

et у continuer sa correspondance avec le vice-chancelier. Cet

awangement п'а pas laiss6 que de beaucoup de peiue, et

је vous supplie de п'еп pas parler qui que се soit, тёте

la reine de Naples. Il serait homme 6crire ici Dieu sait quel

conte et g5tel' toute l'afaire. Је suis bien de votre ayis, que

l'on п'а jamais pouss6 plus loin .les mystifcations. Quiconque

connait ип реи les choses et les personnes, пе pourrait guOre

s'arr&ter роит d6cider, que le langage que d'Antraigues fait te-

nir Thugut est de son cru. Моп brave со11ёдие 2) donnait et

donne encore еп plein dans tout cela, et il а fait la sottise de

parler Saurau d'un pr6tendu bruit qui avait соиТи Vienne,

qu'il quitterait le от, се bruit n'est qu'une nouvelle

de d'Antraigues, 6tay6e аи t6moignage de Priklonski, et еп те-

montant им реи la source, il •пе peut pas diffcile d'y

parvenir. Quoi qu'il еп soit, l'Empereur п'а pas 6t6 content, que

kourakin ait ри parler d'une bbtise pareille l'ambassadeur

d'Autriche, jugeant avec raison, qu'il s'est ainsi donn6 gratuite-

ment ип ridicule.

Le duc de Serra-Capriola т'а par16 d'une correspondance

de la reine de Naples ауес d'Antraigues, saisie lors de son

arrestation Milan 3), qui doit se trouvel' ici. J'ai saisi cette

occasion роит donner cette princesse l'avis de пе pas mettre

sa confance dans les premiers venus qu'elle rencontre.

Nous sommes absolument d6nu6s de nouvelles depuis quelque

temps. Le comte de Morkow doit nous renvoyer ип courriel' de-

puis longtemps, mais il le garde, ратсе que Talleyrand remet

de jonr еп jour de lui r6pondre. Il nous 6crit, que le comte

Philippe Cobenzl 6tait dans le тёте саё et nomm6ment рат

rapport аих afaires d'Allemagne. La cour de Berlin еп atten-

dant пе tarit pas еп plaintes contre nous. Elle s'6vertue ртои-

уем, que nos calculs роит les indemnit6s 6taient calqu6s sur des

principes erronn6s et dict6s рат l'Autriche. Nous

1) Начало этого письма до пеп plein de tout ccla“ напечатано въ III т.,

стр. 402—3. Б.

я) Куракинъ. Б.

3) См. соч. Пенто „Un agent secrct”, стр. 156 п с.тђд. Б.