nuations que lui а faites le comte de Haugwitz. Се ministre, еп s'en-
tretenant avec М. de Stackelberg, lui а fait entendre que la Prusse
pourrait bien se trouver dans la n6cessit6 de se jeter entre les bras
de la France et de se joindre ouvertement avec elle.
Се langage пе nous а nullement 6tonn6s par la connaissance que
nous avons acquise des principes du minist&re Prussien actuel, mais,
роит arr&ter autant que possible cette tendance de la Соит de Berlin, le
comte de Stackelberg а еи ordre de faire sentir аи comte de Haugwitz
que ces dispositions de la Prusse n'ont rien de dangereux pour nous,
parce que, les connaissant depuis longtemps, оп у 6tait pr6par6, et que
Sa Majest6 Imp6riale avait pris de longue main ses mesures pour etre
еп r&gle contre les 6carts que pourraient se permettre ses voisins;
que si le comte de Haugwitz avait cru nous intimider рат ses menaces,
il s'btait totalement trompe•, que la Prusse, еп prenant le parti dont
il avait par16, пе ferait que jouer ип r61e semblable celui de la
Bavi&re, du Wurtemberg, et de tant d'autres €tats qui n'existent que
sous le bon plaisir de Bonaparte.
Si de pareilles insinuations manquent leur efet А Berlin, се n'est
certainement qu'h l'extr&me d6gradation du minist&re Prussien qu'il
faudra l'attribuer; du reste је те Ratte que le Cabinet de Londres
sera assez juste роит convenir que la marche que nous suivons vis-h-vis
de la Prusse est la seule qui, dans le moment actuel, puisse donner
quelque espoir de ramener cette puissance sur la voie de l'honneur
et de ses propres int6r&ts. La suite des 6v6nements auxquels il faut
s'attendre fera voir si се but а atteint.
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