Nons avons тёте lieu de souppnner qu'il existe dbjh ипе intel-
ligence secr&te entre les deux etats pour endormir la Russie et pour
п'еп laisser venir les choses ипе guerre entre elle et la Porte que
lorsque tous les moyens seront pr6par6s pour que cette derni&re la
fasse avec avantage.
Bonaparte s'occupe еп се moment avec beaucoup d'activit6 de ses
pr¶tifs, et il п'у а que deux moyens qui paraitraient propres
faire 6chouer ses projets. L'un serait d'en prdvenir les efets еп faisant
ипе invasion prompte et 6nergique dans les 6tats Ottomans, поп pour
se les approprier, поп pour les conqu6rir, mais pour se rapprocher
des points par lesquels Bonaparte voudrait у p6n6trer et pour l'arr&ter
par тёте. Mais aussit6t que des consid6rations quelconques пе
permettent pas d'adopter се тоуеп, c'est l'autre qu'il faut avoir
recours, еп rendant la paix А l'Europe et par cons6quent еп d6montrant
Bonaparte qu'il peut encore ajourner роит quelque temps ses des-
seins sur l'Empire 0ttoman, pour l'engager ralentir ses preparatifs.
Il r6sulte de la nature тёте des choses que s'il pouvait etre
question de suivre le premier de ces modes, il faudrait le faire sans la
moindre perte de temps, parce que personne n'ignore combien le chef
du gouvernement FralTBis sait profter de tous les instants qu'on lui
donne et que plus tard оп пе pourrait peut-&tre pas r6ussir aussi
facilement dans cette entreprise.
Du moment оп adopte le second, il saute аих уеих qu'il doit
etre mis еп dans toute sa p16nitude, et l'on пе devrait plus
s'attacher аих diTcult6s qui se prdsenteront immanquablement dans le
cours de la n6gociation. Il faut se dire que c'est ипе n6cessit6 indis-
pensable qui commande de donner ип реи de r6pit 1'Europe, et,
reconnaissant ипе fois ои du moins adoptant le principe que l'ofen-
sive dans la situation actuelle des choses n'est pas la marche la plus
utile suivre, il faut se relicher sur tous les points qu'il n'est pas
absolument indispensable d'obtenir. Еп efet, cette n6cessit6 nous parait
telle, que s'il pouvait entrer dans les combinaisons du gouvernement
Britannique de nous proposer de prendre de part et d'autre l'apparence
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