Corfou пе serait bient6t plus tenable, que les FranGais se seraient

avanc&s de Cattaro sur la c6te de l'Albanie jusqu'au golfe de l'Arte;

enfn toute cette c6te serait sans d6fense navale, et les FranGais pour-

raient у passer leur grb des ports de l'Italie. је пе parle pas des moyens

consid6rables que la Dalmatie leur fournira pour remonter leur marine.

Si donc la Russie doit consentir ипе n6gociation separ&e, се

n'est que sous [а condition expresse que l'Angleterre пе fera pas sa

paix sans obtenir les points ci-dessus mentionn6s.

Pour се qui est de Corfou et de Malte, ces deux points paraissent

&tre du nombre de сеих que chaque Cour suivrait s6par6ment сотте

la regardant particuli&rement. Si Bonaparte consent аих autres condi-

tions, il n'est pas probable qu'il s'obstine sur celles-lh, car се sont

deux postes que, тёте еп continuant la guerre, il пе pourra emporter

que diTcilement; et la derni&re lettre de Talleyrand М. Fox prouve

qu'ils sont d&jh pr&ts laisser Malte l'Angleterre. М. Lesseps т'а

parl6 ici dans le тёте sens relativement Corfou. Passons mainte-

nant du midi аи nord.

L'ind6pendance et l'int6grit6 du nord de l'Allemagne, celle des

possessions des rois de Su&de et de Danemark seraient 6galement

ипе condition sine чиа поп pour les deux Cours alli6es. Pour се qui

concerne le Hanovre, М. Fox voudra bien d6cider dans sa sagesse et

sa justice, si la Russie peut еп faire ипе condition absolue du то-

ment que nous traiterons separ6ment? Elle doit insister; mais si nous

voulons laisser prendre le change Bonaparte sur l'intimit6 qui r6gnera

аи d6but et pendant le cours de cette n6gociation entre les deux

6tats, il semble q•u'ils doivent prendre l'apparence de n'insister irr6vo-

cablement que sur des objets qui toucheraient leurs intbr&ts essentiels

d'une mani&re directe. Аи reste sur cet objet, сотте sur tout a•utre,

Sa Majest6 Imp6riale est d6cid6e пе rien faire. que du plein

assentiment du Cabinet Britannique. Les n6gociateurs respectifs rece-

vraient l'ordre de пе pas se hAter de conclure, moins qu'ils

n'obtiennent des conditions tr&s avantageuses роит soi et pour la

cause соттипе, се qui jusqu'h pr6sent n'est pas pr&voir.

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