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Du 21 Mai, Strasbourg (1817).

Моп voyage est trbs lent. Mes bons h6morrhoIdes ве sont

mis еп јеи le lendemain de топ d6part, et је suis 0blig6 de

m'arreter chaque jour. Је suis rest6 dix-huit heures СМ-

lons, et сотте је voyage heureusement роит moi et que је

n'ai nulle envie de rester malade dans quelque ville de рто-

vince, ainsi је m'avance еп 6pargnant le tems, les chevaux

ее топ corps, qui пе vant pas quatre sols, argent de Rns-

sie. Је пе vons dirai pas combien de fois j'ai pens6 vous;

vous m'avez fait contracter de nouvelles de те-

connaissance vis-A-vis de vous. Је n'avais pas besoin de ve-

nir Paris роиг у apprendre connaftre les Francais et vous;

mais j'ai еи le bonheur de jouir еп plein de votre amiti6 et

d'acqu6rir des preuves de l'int6r6t que vous те portez. J'ai

6t6 frapp6 du spectacle de la misbre la plus hideuse. Quel

scandale que се luxe de Paris, роит сеих qui пе voyent qu'A

demi. Savez-vous que, depuis ChBlons jusqu'i Strasbourg, le

pain соме 10 14 sols, la livre de beurre de 25 30 s01s;

la viande, епсоге mauvaise, de 15 й 18 et 20 sols. J'ai v6-

rif6 la triste v6rit6 que beaucoup de malheureux n'ont раз

de pain et se nourrissent d'herbes qu'on fait bouillir. Les

boulangers font реи de pain, саг personne пе vient l'ache-

ter. Deux ои trois conversations те font croire que l'on

accapare les b16s et qu'on met exprbs de hauts prix: car

Toul, оп nommait la personne assez riche qui а donn6 20

francs раг sac de plug que les boulangers et еп а priv6

les habitans. Les propos sont d'accord avec les peines que

l'on endure. Моп afaire 6tait d'6couter et de r6R6chir. Il