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Requ Londres, le 28 JIIin п. в. 1817.
Пи Juin, Baden. 1817.
C'est топ arriv6e й Stuttgardt que j'ai requ votre let-
tre. Il те tarde beaucoup de vous savoir d6barqu6 heureu-
sement еп Angleterre et jouissant d'une bonne santb, dans
l'attente des couches, qui seront heureuses aussi. J'ai voyag6
bien d6sagr6ablement, 6tant sans cesse arr&t6, ои par des
agitations de sang, ои par manque de chevaux, qui, faute de
fourrage, пе sont pas еп 6tat ni d'avancer, ni de reculer. La
misbre dont је fus le t6moin sur la grande route de Stras-
bourg, est parfaitement d'accord avec се que le duc de
Richelieu racontait chez Pozzo. J'ai vu, поп de? morts, mais
des mourants. Les pauvres se nourrissent d'herbes, de corps
morts d'animaux, du sang des bEtes que l'on 6gorge. Оп пе
peut раз sufire й donner l'aum0ne й tous les malheureux
qui m'ont inspir6 ипе compassion шё]бе d'horreur; ев c'est
dans cet 6tat de d6p6rissement qu'il faut v6g6ter encore et
languir, аи moins deux mois: саг је les ai vus vers la mi-Mai.
Оп crie contre le gouvernement; mais le тоуеп de fournir
l'entretien d'un million d'individus, dans ип pays о) l'6-
goisme et l'intbret onL remplac6 la religion et toute vertu
chr6tienne et humaine! Је suis rest6 deux jours Strasbourg
роит те reposer du voyage, et је fus surpris de la dif6rence de
la v6g6tation sur la rive droite du Rhin. J'ai toujours аи-
tant aim6 се beau fleuve,• чие d6test6 les vins qui croissent
sur ses bords. А Stuttgardt, је те suis arret6 dix-sept jours,
pour deux raisons: d'abord, cause du mauvais tems, et puis